Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a validé un plan de colonisation prévoyant la construction de 3 400 logements à l’est de Jérusalem, dans la zone E1 de Maale Adumim. Ce projet, ancien mais gelé depuis 2005 suite à des pressions internationales, notamment américaines, vise à créer une continuité entre les colonies existantes. Une conférence de presse est prévue ce jeudi pour détailler ce plan, qualifié par le porte-parole du ministre de « dernier clou dans le cercueil d’un État palestinien ».
Un projet controversé relancé
Le plan de colonisation de la zone E1, bien que datant du gouvernement Rabin, était resté en suspens depuis deux décennies en raison des vives critiques de la communauté internationale. Sa mise en œuvre effective couperait la Cisjordanie en deux, entravant la continuité territoriale entre Ramallah, Jérusalem-Est et Bethléem, où vivent près d’un million de Palestiniens. Des appels à l’annexion de la Cisjordanie par des membres du Likoud ont déjà été rapportés.
Des objections rejetées
Malgré les objections soulevées par des organisations comme « La Paix maintenant », qui met en avant l’importance stratégique de la zone E1 comme réserve foncière pour les principales villes palestiniennes, le gouvernement israélien a décidé de poursuivre le projet. Les objections ont été examinées et rejetées récemment, ouvrant la voie à l’approbation imminente du plan par le Conseil supérieur de planification. Des appels d’offres et la délivrance de permis de construire devraient suivre rapidement. Cette décision intervient dans un contexte de tensions avec la France, suite aux déclarations du président Macron concernant la reconnaissance d’un État palestinien.
« Enterrer l’idée d’un État palestinien »
Selon Sud Quotidien, le ministre Smotrich considère ce projet comme un moyen de contrer le projet de reconnaissance d’un État palestinien porté par le président français Emmanuel Macron. Le communiqué annonçant la conférence de presse est d’ailleurs intitulé « Enterrer l’idée d’un État palestinien », illustrant la volonté du gouvernement israélien d’affirmer sa souveraineté sur ces territoires.
